Vous connaissez sans doute le système nerveux, le système endocrinien ou encore le système immunitaire ! Mais connaissez-vous le système endocannabinoïde ? Découvert tardivement à la fin des années 1980, il joue pourtant un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre de notre corps. Explications !

 

A quoi sert le système endocannabinoïde ?

 

Le système endocannabinoïde (SEC) possède de nombreuses fonctions et il serait compliqué de toutes les nommer car d’après ce qu’on sait, tous les processus physiologiques de notre corps peuvent impliquer son intervention !

Ce système est complexe mais pour résumer son rôle, on peut dire qu’il s’agit d’un système homéostatique : il maintient l’équilibre du corps dans sa globalité. Il entre par exemple dans la gestion du rythme cardiaque, de la température corporelle, du poids, de la glycémie…

Le SEC joue également un rôle dans la plasticité neuronale, le contrôle des émotions et les capacités d’apprentissage mais aussi dans le contrôle de l’appétit et la formation des cellules graisseuses. Il prend part à la gestion des réponses au stress au niveau hormonal et du système digestif ainsi qu’au contrôle de l’inflammation et de l’activité des cellules immunitaires. Il est essentiel ! 

Le système endocannabinoïde est présent chez tous les mammifères.

Le système endocannabinoïde découvert grâce au cannabis !

 

Ce sont des recherches menées sur la molécule psychoactive de la plante cannabis sativa (le THC ou delta-9-tétrahydrocannabinol pour son nom complet) qui ont permis de découvrir les récepteurs membranaires (CB1 et CB2) sensibles à cette molécule à la surface des cellules.

Un récepteur est comme une serrure. Il faut une clé pour actionner la serrure qui permet d’ouvrir la porte. Cette clé s’appelle un ligand en biologie. Il va provoquer un signal spécifique pour permettre l’activation du récepteur.

Le CB1 est le premier récepteur cannabinoïde découvert en 1988 grâce aux études sur le THC. Ce cannabinoïde exogène (provenant de la plante) se fixe sur le récepteur provoquant les effets psychotropes et euphorisants liés au cannabis.

Les chercheurs ont alors cherché à savoir si un ligand produit par notre corps pouvait se fixer à ces récepteurs. Et c’est le cas ! Le premier endocannabinoïde découvert fut l’anandamide. Il s’agit d’un ligand endogène (venant de notre propre corps) d’où le terme endocannabinoïde utilisé pour la première fois en 1990.

Les études ont peu à peu démontré l’existence de tout un système endocannabinoïde commun à l’ensemble des mammifères (dont le récepteur CB2) qui permet la régulation de nombreux processus physiologiques. Son dérèglement entre ainsi en compte dans de multiples pathologies.

 

Les différents termes liés au système endocannabinoïde

 

Le système endocannabinoïde est un système de communication composé de récepteurs membranaires cannabinoïdes CB1 et CB2, de ligands endogènes appelés endocannabinoïdes et d’enzymes.

Les endocannabinoïdes sont des dérivés d’acides gras formés à partir des lipides de la membrane cellulaire et capables d’activer les récepteurs CB1 et CB2. Les deux principaux endocannabinoïdes de notre corps sont des dérivés d’un oméga-6 : l’anandamide (AEA, connue pour être l’hormone du bonheur) qui se fixe sur CB1 et le 2-arachidonoylglycérol (plus simplement 2-AG) qui se fixe sur CB2. D’où l’importance de consommer des acides gras essentiels au bon fonctionnement du système endocannabinoïde !

Les endocannabinoïdes sont produits suite à un stimulus comme le stress. Ils ne sont a priori pas stockés par notre corps et sont dégradés rapidement après leur synthèse.

Il y a également des endocannabinoïdes-like appartenant aux mêmes familles de composés que les endocannabinoïdes, formés à partir d’autre acides et agissant sur d’autres récepteurs. Le système endocannabinoïde évolue donc dans un système plus global appelé endocannabinoïdome.

Où se situent les récepteurs CB1 et CB2 ?

 

Le système endocannabinoïde se situe principalement au niveau du système nerveux. Cependant, il est aussi présent au niveau des tissus périphériques comme le système digestif, le foie, le pancréas, le système cardiovasculaire, les poumons, le tissu adipeux, les glandes surrénales, le système reproducteur, la peau, les os et les muscles.

Globalement, les récepteurs CB1 et CB2 sont présents dans toutes les cellules de notre corps ! Néanmoins, la distribution de ces récepteurs varie selon leur nature.

  • CB1 est principalement localisé au niveau du système nerveux central et des terminaisons nerveuses périphériques, des poumons, du système vasculaire, des muscles et des organes reproducteurs.
  • CB2 se trouve majoritairement au niveau de la rate, des os et de la peau.
  • Les deux récepteurs CB1 et CB2 se retrouvent au niveau du système immunitaire, du foie, de la moelle osseuse et du pancréas.

Les deux récepteurs cannabinoïdes agissent sur un paramètre physiologique, souvent de la même façon mais parfois de manière opposée.

 

Comment stimuler votre système endocannabinoïde ?

 

Comme pour tout système se trouvant dans notre corps, nous recherchons l’équilibre : ni trop de stimulation, ni trop peu. Il arrive que le système endocannabinoïde soit défaillant et certaines fonctions peuvent alors être affectées comme l’appétit, la digestion, la douleur, l’énergie, le sommeil, les fonctions motrices, les fonctions reproductrices, la régulation de la température corporelle…

Dans ce cas, l’utilisation de cannabis thérapeutique (CBD ou cannabidiol) peut pallier certains déficits en endocannabinoïdes et traiter des dérèglements du système endogène cannabinoïde.

Si le THC se fixe directement sur les récepteurs CB1 et CB2, le CBD agit sur l’enzyme FAAH et l’empêche de réguler la concentration d’anandamide, l’un des ligands activant les récepteurs CB1 et CB2.

Le cannabidiol agit donc sur les récepteurs CB1 et CB2 indirectement. La quantité d’anandamide augmente, favorisant la réponse endocannabinoïde protectrice innée du corps : sensation de bien-être et réduction de la douleur entre autres.

Les endocannabinoïdes sont très semblables aux cannabinoïdes présents dans la plante de cannabis comme le CBD ou le THC. Les premiers sont présents naturellement dans le corps humain, les seconds sont sécrétés naturellement par la plante et on les appelle phytocannabinoïdes.

D’autres manières simples et naturelles permettent de renforcer votre SEC :

  • Le sport : la course et le vélo notamment pourraient être des moyens simples de renforcer les niveaux d’anandamide dans le cerveau. Peut-être connaissez-vous cette sensation de plénitude après avoir fait de l’exercice pendant plus de 30 ou 45 minutes ? En sanskrit, anandamide signifie d’ailleurs béatitude.
  • La consommation d’acides gras oméga-3 présents dans le poisson gras, les graines de chanvre, les noix, les graines de lin ou encore les graines de chia.
  • Les terpènes présents dans les huiles de CBD par exemple : le caryophyllène agit comme cannabinoïde alimentaire en se liant directement au récepteur CB2 pour vous apaiser et améliorer votre humeur. Il est également présent dans le romarin, le poivre noir, le houblon, le clou de girofle ou encore l’origan.

Vous savez tout (ou presque) sur le système endocannabinoïde. Et si vous avez besoin d’un renfort pour le stimuler, pensez aux produits au CBD Chemp !

Le système endocannabinoïde peut être stimulé par des produits au CBD.